États-Unis Voyager en train

A bord du train Sunset Limited, San Antonio – La Nouvelle-Orléans

10 août 2015

A l’image du California Zephyr, le Sunset Limited est l’une des autres lignes mythiques qui traversent les Etats-Unis d’ouest en est. En ce qui me concerne, je ne suis pas partie de Los Angeles (terminus du train), mais de San Antonio, au Texas.

La gare de San Antonio se situe légèrement en périphérie de la ville. Le trajet est largement faisable à pieds mais il faut savoir que vue l’heure très matinale du départ du train (6h25), le quartier de la gare est désert. Je recommande à tous les voyageurs solo de prendre un taxi, même si je ne me suis pas sentie particulièrement menacée.
D’ailleurs, tout autour de la gare se trouvent des anciennes bâtisses particulièrement charmantes, mais si tôt le matin, avec mon sac à dos bien lourd, j’ai eu du mal à m’émerveiller !

gare-amtrak-sanantonio

Le Sunset Limited est connu pour son énorme manque de ponctualité : même pour Amtrak, c’est une ligne problématique. Effectivement, en arrivant à la gare, le train était déjà annoncé avec 7 heures de retard ! Ni une ni deux, je dépose mon bagage à la consigne et je retourne à l’hôtel pour réclamer la chambre que j’avais laissée. Après tout, j’ai jusqu’à midi pour finir ma nuit et la libérer…
Quelques heures plus tard, de retour sur le quai de la gare, avec une foule impatiente mais toujours disciplinée (des fois, j’aurais envie qu’ils se rebellent un peu, les voyageurs américains…). C’est donc avec environ 8 heures de retard que nous quittons la gare de San Antonio. Dommage, car les plus beaux paysages vont sans doute nous échapper à la tombée de la nuit.

Le Sunset Limited est un Superliner classique, rien à dire au niveau du confort, c’est habituel. A part la clim’ encore plus forte que dans tous les autres trains Amtrak où je suis montée : c’est la touche texane !

Les paysages, bien que dépaysants, ne sont pas particulièrement enchanteurs. Tout est très plat, très industriel, avec une végétation plutôt luxuriante, au moins jusqu’à Houston, où une escale prolongée me permet de me dégourdir les jambes sur le quai. Pas très longtemps, cependant, tant la chaleur suffocante de la métropole texane est insupportable. Au loin, je peux admirer la skyline de la ville, que je trouve aussi étouffante que laide. J’ai été contente d’en avoir un aperçu, mais je suis tout aussi contente de ne pas y rester !

sunsetlimited2

Je remonte en train, impatiente à l’idée d’arriver bientôt en Louisiane. Subitement, les paysages (toujours aussi plats) changent. Les terrains vagues se transforment en marais. Le soleil commence à décliner légèrement. Le train longe les bayous et on peut apercevoir toutes sortes d’échassiers prenant leur envol… C’est absolument magnifique. La nuit nous rattrape, malheureusement, jetant un rideau noir sur la nature qui nous entoure. Déçue, mais pas mécontente d’arriver à la Nouvelle-Orléans, ville dont j’ai tant rêvé, après 15 heures de trajet, et beaucoup de retard.

La gare de la Nouvelle-Orléans est facilement accessible depuis le centre mais je recommande également d’emprunter un taxi pour retrouver votre location…

1e photo empruntée à Amtrak

Quelques conseils :

  • Comme d’habitude, couvrez-vous, il peut faire très froid dans le train. Il est possible de changer de wagon (ce que j’ai fait) si cela est trop insupportable.
  • Les détails de la route du Sunset Limited, sur le site d’Amtrak.
  • Je pense que je ne parcourrai jamais cette route depuis Los Angeles jusqu’à la Nouvelle-Orléans, les retards sont vraiment trop importants, et je ne suis pas sûre que cette ligne soit réellement panoramique. Le trajet dure théoriquement 48 h, auxquelles on peut rajouter une poignée d’heures supplémentaires…

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