États d'âme Montréal

Deux ans après notre départ

2 mars 2012

J’ai du mal à croire que c’était il y a déjà deux ans : un peu plus de deux ans que nous déposions nos valises pour quelques mois à Montréal. Il faisait gris et beaucoup trop chaud pour un mois de février à Montréal. J’en avais bavé pour trouver un stage et pouvoir enfin réaliser ce séjour tant attendu ! Je n’ai pas tout de suite eu l’impression d’être chez moi, mais Montréal nous a vite adoptés. Nous avions vite trouvé nos repères dans notre premier quartier, La petite patrie, puis notre second quartier, quelque part sur le Plateau.

J’ai toujours un pincement au coeur quand je repense à notre quête de « Nerds » de Willy Wonka en allant louer un film au coin de la rue, en voyant émerger le printemps à Montréal puis en voyant exploser l’été. Je n’ai jamais rien ressenti de tel. L’impression d’être au bon endroit.

La seul difficulté, finalement, c’était d’avoir un décalage horaire avec vous, de ne pas vous voir aussi souvent, même si vous êtes venus nous voir. Lyon aussi, m’a manqué.

Des fois j’ai envie de tout plaqué, de partir en PVT et de faire une demande de CSQ. Je le ferais certainement si je ne me savais pas incapable de m’adapter à la société québécoise durablement. J’admire les gens qui y parviennent admirablement, je pense bien-sûr à Laure, en premier. Je l’envie probablement.

Cela devient de plus en plus évident pour moi : je ne pense pas que je retournerai vivre à Montréal un jour. On ne sait pas de quoi l’avenir est fait, bien-sûr. Mais je pense que mon avenir ne sera pas à Montréal. On a travaillé très dur pour certaines choses, et on sait qu’on devrait y renoncer si on s’installe au Québec. Cela étant, je suis une coriace, et je ne renoncerai pas à d’autres projets qui me tiennent à coeur. Il y a cependant une chose qui ne changera pas : Montréal, je t’aime !

7 Comments

  • Reply
    Zhu
    3 mars 2012 at 03:29

    Te verrais-tu ailleurs au Canada? Je n’ai rien contre Montréal, mais je sais que je ne pourrais pas m’y faire. Par contre, je me sens bien en Ontario. C’est ça qui est bien ici, le pays est grand, on peut trouver un endroit où on est bien! Bon, faut pas rêver, il fera froid hein ;-)

    Je suis toujours désolée pour les immigrants qui ne se plaisent pas à Montréal ou ailleurs et qui repartent sans essayer d’autres coins.

    • Reply
      Isa
      3 mars 2012 at 09:08

      Je ne connais rien du Canada, mais du moment où c’est du côté est, oui ! De toute façon, on va tester bientôt ! :)
      Je suis d’accord avec toi… Mais beaucoup de personnes n’osent pas « tenter » le côté anglophone, de peur de ne pas être à la hauteur, et préfèrent renoncer de suite. En ce qui me concerne, je pense toujours qu’il est encore plus difficile pour un français de s’intégrer dans les grandes villes québécoises qu’ailleurs au Canada

  • Reply
    carpe40
    3 mars 2012 at 19:48

    Comme je comprends ce que tu ressens ! Montréal je l’aime aussi, elle fait partie de moi comme aucune autre ville. Mon histoire d’amour dure depuis plus de 10 ans et pourtant… et pourtant je n’y vis pas ! Je n’y vivrais peut-être jamais, peut-être qu’un jour je franchirais le cap… je n’en sais rien.
    Et je ne pense pas que ce soit Montréal qui bloque, c’est plus ce qui nous retient en France, ce qu’on a construit, les personnes à qui l’on tient…
    Après on peut faire un PVT sans lancer le CSQ :p Juste histoire de retrouver l’ambiance montréalaise, les odeurs du marché Jean Talon, les errances au jardin botanique… le temps de quelques mois !

    • Reply
      Isa
      3 mars 2012 at 20:39

      C’est vrai que je me suis toujours demandée pourquoi tu n’y vivais pas, je t’avoue !
      Je suis, je pense, tout à fait prête à quitter la France pour quelques années, à quitter tout ce que j’ai construit, comme tu dis… Mais même si Montréal est MA ville, je ne quitterais pas la France pour Montréal. Je me sens bien, là bas, mais je ne pense pas que je pourrai réellement m’y intégrer, sans regarder Lyon au dessus de mon épaule. L’avenir nous le dira !
      Mon PVT, je l’utiliserai pour partir à l’aventure. Revenir à Montréal serait la solution de facilité, mais peut-être que quand je le ferai, j’aurai besoin de facilité, qui sait !

  • Reply
    Hélène
    28 mars 2012 at 06:33

    Je vois qu’on est dans le même spleen des 2 ans après « L’arrivée »!
    J’ai vécu mon aventure différemment de la votre mais je suis toujours à me demander si je pourrais y vivre pour de bon, même si au final rien ne t’oblige à y rester pour toujours.
    En tout cas, ça me manque aussi ce sentiment d’être « au bon endroit » et j’ai hâte de repartir avec mon sac à dos pour ressentir ça à nouveau! La NZ???
    Siouplait, modifiez les modalités de PVT, vive le PVT jusque 35 ans!!
    CANADA, je t’aime!!

  • Reply
    Nad
    15 juillet 2012 at 23:36

    Bonjour,
    Je découvre ton blog via celui d’Alice que j’adore, je précise par rapport a ton post sur « les expats qui n’en peuvent plus de la France ».
    Bref juste pour réagir et dire qu’au bout de seulement 6 mois ici (en estrie) nous nous rendons compte que nous ne sommes pas fait pour le Québec, nous ne voyons pas de la même façon, beaucoup de choses que nous avions vue au travers des yeux d’autres personnes expatrié et qui du coup ne nous conviennent pas!
    sais pas si c’est tres clair :?
    Nous avons donc pour but ( une fois la tirelire de nouveau pleine :mrgreen: ) de partir du côté de Vancouver, nous aimerions justement tenté le côté anglophone avant de peut être partir sur un autre contient qui sais. :?
    du coup je vais remonter tes archives pour connaitre ton histoire.
    Nadege

    • Reply
      isa
      16 juillet 2012 at 09:51

      Bonjour Nadège, soit la bienvenue ! Mon blog n’est ni aussi intéressant ni aussi dynamique que celui d’Alice, mais j’espère que tu trouveras de quoi lire quand-même :)
      C’est effectivement une situation compliquée… Je pense que tout d’abord, il faudrait que vous sachiez assez précisément pourquoi le Québec ne vous convient pas, afin de vraiment localiser la source du problème, et au final, passer outre, voire le résoudre.
      Avant de vous envoler pour Vancouver (qui est une ville très très très chère, surtout en famille), faites un voyage de repérage… Pour savoir si la mentalité « west coast » très particulière vous conviendrait également. Ou peut être voir ailleurs que Vancouver ? Le Manitoba, l’Alberta ?
      C’est clair que l’expérience dépend énormément du lieu où on va, mais pas seulement !
      Voilà mes conseils à deux sous !
      Mon histoire est simple et moins riche que la votre : je suis partie au Québec pour la première fois en 2008 pour un long voyage touristique, Montréal m’a tapé dans l’oeil, j’y ai senti quelque chose de spécial que je devais approfondir. J’y suis revenue en couple en 2010 pour un séjour de 7 mois (pour un stage). Je pense que j’aurais pu m’y plaire un an, deux ans, mais je ne conçois pas passer ma vie là bas, j’aime Montréal, mais je ne suis pas sûre que le Québec soit fait pour moi… Nous reviendrons au Canada dans quelques années pour faire notre PVT, mais il y a de grandes chances que ce ne soit pas au Québec !

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