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Visiter les parcs nationaux américains : guide pratique

16 octobre 2014

Voici un article que je veux écrire depuis longtemps, mais que je repousse à chaque fois : il n’est pas facile de donner des conseils sur les parcs nationaux sans enfoncer des portes ouvertes.

Je vais essayer de faire de mon mieux pour vous aider à optimiser votre visite des parcs nationaux américains, et je suis preneuse de tous les petits conseils que vous pourriez avoir ! Comment ne pas passer à côté de sa visite d’un parc national, quelles sont les astuces à connaître, les ressources à utiliser ?
Commençons :

Avant le départ

Les parcs et autres sites nationaux (national parks, national monuments, national preserves and reserves, national historical parks, national seashores, etc) sont gérés par l’agence fédérale du NPS (National Park Service), c’est à dire que les parcs sont un territoire fédéral et dépendent du gouvernement fédéral, plus précisément du département de l’Intérieur. Les parcs d’Etat (state parks) sont gérés par l’Etat dans lequel ils se trouvent, et ne dépendent pas du tout du gouvernement fédéral. Les state parks sont généralement bien plus petits que les national parks, et leur fonctionnement et leur gestion peut différer, même au cœur du même Etat.

Les « territoires » gérés par le NPS ne sont d’ailleurs pas forcément des immenses parcs nationaux au milieu de la nature, comme on se les représente souvent. Cela peut juste être un bâtiment en pleine ville (par exemple la Statut de la Liberté à New York City, qui est un national monument, ou les nombreux bâtiments historiques du Jazz National Historical Park disséminés de partout à la Nouvelle-Orléans ! L’héritage et le patrimoine nationaux peuvent aussi être vivants).

Pour lire plein de statistiques intéressantes sur les parcs nationaux américains : la FAQ de NPS.org.

Il me parait inconcevable de découvrir les Etats-Unis, notamment l’ouest américain en ÉVITANT les parcs nationaux (car il faut vraiment les éviter, dans ce coin là !). Comme nous l’avons vu plus haut, les parcs nationaux sont omniprésents aux USA. Et s’il y en a un à proximité de votre itinéraire, je vous conseille d’y faire un détour, même si à priori, les battlefields ou autres sites archéologiques ne sont pas votre truc. Vous pourriez être surpris ! J’ai visité le Lyndon B. Johnson National Historical Park au Texas, et même si le sujet improbable du parc ne m’intéressait pas plus que ça, j’ai adoré visiter le musée et les maisons, en très bel état. Les sites nationaux, c’est une grande part de l’histoire américaine.

Pourquoi vous expliquer tout cela ? Tout simplement parce que lorsque vous voyagez, cette différence de gestion vous touche : si les sites nationaux sont accessibles grâce à un pass national (America the Beautiful), cette carte ne vous donnera pas l’accès aux state parks ni aux parcs gérés par les autochtones (comme le Navajo Tribal Park de Monument Valley).
Certains parcs nationaux sont gratuits (c’est souvent le cas des national historical parks), mais la plupart exigent un droit d’entrée (payable, donc, avec un pass annuel America the Beautiful, ou en payant un droit d’entrée simple). Certains parcs d’Etat sont eux aussi gratuits, mais ils sont rares. Le prix d’entrée varie considérablement en fonction de l’Etat en question (en Californie, les droits d’entrées ainsi que les campings sont généralement plus chers que dans d’autres Etats). Le niveau de protection et d’aménagement des parcs d’Etats n’est pas « uniforme », il varie en fonction des Etats, mais aussi en fonction des parcs eux-mêmes.

Je n’ai jamais été choquée de devoir payer un droit d’entrée pour visiter les sites nationaux protégés des USA, tout simplement parce que l’infrastructure y est incroyable, que ce soit du point de vue du maintien des sentiers de randonnée, des musées, des campings, que de l’accueil ou des animations par les rangers (qui sont, elles, gratuites).

Les rangers ont aussi d’autres missions que l’accueil et la sécurité du public : ce sont des naturalistes, des biologistes, des historiens, des géographes, des géologues, qui ont pour objectif non seulement de préserver la beauté de ces sites, mais aussi de les comprendre, de les monitorer… Voilà pourquoi une participation, que je trouve en plus est raisonnable, me semble être la moindre des choses.

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Source : Washington Trails Association

Vous le lisez de partout, mais ça ne fait pas de mal de le rappeler : le pass America the Beautiful est une véritable aubaine. Valable pour un an, il vous permet de visiter tous les sites nationaux du pays. Il coûte 80 $, et vous n’aurez ensuite plus besoin de payer de droits d’entrée ! Le pass est valide sur la base d’une voiture de 4 personnes. Il faut signer à l’arrière de la carte (deux signatures possibles), et on vous demandera une pièce d’identité en entrant dans le parc. Le pass devient rentable très rapidement, puisque l’entrée simple pour chaque parc coûte 25 $ (valable une semaine, pour une voiture de 4 personnes) !

N’étant jamais restée plus de 4 mois aux USA, je donne ensuite le pass à un ami pour le reste de l’année, puisqu’il est encore valable ! Il suffit de ne signer qu’une fois à l’arrière de la carte. J’ai souvent vu des reventes de pass America the Beautiful, pour 40 $. Je condamne cette pratique : 80 $ pour soutenir les parcs nationaux américains est une somme très faible, surtout si vous en visitez 4 ou 5 ! Ne faites pas les rats, achetez-le à plein prix, et faites en éventuellement cadeau au lieu de le revendre. Le résultat est le même, vous me direz (il y a seulement un pass acheté si vous l’offrez à un ami !) mais la démarche est tout à fait différente.

Ce n’est à mon avis pas la peine d’acheter le pass par correspondance : cela n’a aucun intérêt. Vous pourrez l’acheter à tout point d’entrée de parcs nationaux, et cela prend 2 minutes !

Lire une notice en français du pass America the Beautiful.

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Le National Park Service propose de nombreux outils extrêmement bien conçus et très complets : vous ne devrez même pas avoir besoin de croiser les infos des nombreux sites internet pour avoir une info fiable et toujours tenue à jour. Les sites des parcs nationaux sont toujours conçus sur le même modèle, avec plus ou moins de rubriques en fonction de la taille et de l’importance du parc :

  • Plan your visit : vous y trouverez les plans et cartes des parcs, les heures d’ouverture (et l’état des routes, en fonction des saisons), les tarifs, les choses particulières à savoir (notamment s’il y a un système de navette, les conditions météo…)
  • Things to do : ma rubrique préférée ! Vous trouverez la liste des randos, des campings et l’énumération de toutes les autres activités (canyoning, observation de la faune, escalade, etc).
  • Photos and multimedia : webcam, réseaux sociaux et galerie photo quand elle existe
  • History & Culture, Nature & Science : deux rubriques que j’aime explorer après ma visite, pour avoir plus de précisions sur les lieux visités. Ces rubriques sont très pratiques notamment pour identifier les espèces d’animaux croisées pendant vos randonnées.

Le site NPS.gov vous donnera tous les liens de tous les sites nationaux. Pour cela, vous avez une petite carte interactive dans la colonne de droite « Find your state », « Find your park ». Bon surf !

Même si l’accueil des touristes est basé sur le même fonctionnement dans tout les parcs du pays, les expériences que vous aurez ne se ressembleront pas. Il y a une énorme différence de qualité d’accueil, de tranquillité, de qualité d’exploration, aussi, en fonction du taux de fréquentation des parcs. Certains parcs nationaux, notamment dans l’ouest (Bryce Canyon, si tu me regardes) me font l’effet d’une grosse machine, et le visitor center d’un Disneyland. La qualité d’hébergement des campings peut également varier, même si les standings restent élevés.

L’accessibilité des parcs nationaux

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Photo tirée du site de Mesa Verde

Le NPS a énormément travaillé sur l’accessibilité des parcs aux personnes handicapées ou à mobilité réduite. Dans les musées, vous aurez par exemple toujours des fiches en braille et souvent des explications audio.

Les personnes en fauteuil roulant pourront avoir accès à tous les bâtiments (sanitaires des campings, visitor centers) ainsi qu’à certains sentiers de randonnées, nivelés et avec un revêtement permettant la balade. La signalétique est très bien faite, et vous saurez d’un coup d’œil ce qui vous est accessible ! Pour en savoir plus, un lien sur l’accessibilité dans les parcs nationaux sur le site du NPS, et ensuite sur le site de chaque parc, en cliquant sur « Plan your visit » > Accessibility.

Je pense que les enfants seront émerveillés par les parcs nationaux ; il y a de quoi faire pour les occuper : randos adaptées et animations des rangers spécifiquement pour eux, par exemple. Dans certains parcs, des concessionnaires peuvent proposer des balades à dos de poney ou de cheval. Cependant, attention au climat : que ce soit dans les déserts de l’ouest américain ou dans le Vieux Sud, les conditions climatiques peuvent être difficiles à supporter pour des enfants, surtout si vous campez. Cela peut-être intéressant de réserver un hôtel avec piscine, si votre budget le permet, pour combiner la découverte à la détente. A vous de voir !

Oui oui, j’ai un jour vu un voyageur à Zion avec son cochon domestique ! Je n’ai jamais amené mes rongeurs avec moi en voyage, mais j’ai vu énormément de voyageurs le faire avec leurs animaux. Je pense que pour les parcs nationaux, c’est énormément de contraintes : la grande majorité des chemins de randonnées ne sont pas accessibles aux chiens et cela voudrait dire que votre animal resterait toute la journée sur le terrain de camping, voire dans la voiture… Les voyageurs que j’ai rencontré avaient opté pour le camping-car (donc là, ça pose moins de soucis à y laisser son animal quelques heures) ou logeaient et se baladaient systématiquement hors des parcs nationaux. Effectivement, aux alentours des parcs nationaux, il y a toujours de superbes choses à faire ! Cela peut être une solution.

Je ne mentionne pas ici les sites historiques ou les monuments nationaux au cœur des villes, qui sont facilement accessibles. Les parcs nationaux sont souvent au beau milieu de nulle part, puisqu’ils sont censés préserver la fameuse wilderness ! Ils sont souvent difficiles d’accès en transport en commun. Grande partisane des transports collectifs, je ne recommande pourtant pas de visiter des parcs nationaux, que ce soit dans l’ouest ou dans l’est, en se fiant aux transports en commun, s’ils existent (et quand c’est le cas, ils sont très chers). Location de voiture obligatoire, donc. 

En ce qui concerne les parcs nationaux, il est effectivement possible d’être très isolé. Cependant, il suffit de partir avec une trousse à pharmacie en prévision, et tout devrait bien se passer… Encore une fois, tout dépend des parcs et de leur localisation. Vous n’aurez quand même rien d’un Indiana Jones en visitant de façon « classique » les parcs nationaux ! ;-) Si vous êtes dans un parc isolé, utilisez votre bon sens : faites le plein d’essence, d’eau et de provisions si vous restez quelques jours. Ayez un matériel adapté (vêtements chauds, imperméables, chapeaux, etc).

Une fois sur place, profiter des ressources des parcs

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Un ranger de Mesa Verde National Park

J’y reviendrai plus longuement dans un prochain article, mais camper dans les parcs nationaux, c’est génial, et très accessible pour les petits budgets. C’est le meilleur moyen de s’immerger totalement dans la nature et de profiter de la beauté des parcs nationaux américains. Bien-sûr, la taille et la fréquentation des campings varie, on peut tomber sur des « usines » comme sur des petits campings perdus au milieu de nulle part ! Les tarifs des campings varient en fonction des prestations (eau courante ou pas, qualité des toilettes, présence de douches ou pas)… Pour l’ouest américain, on peut compter environ 15 dollars par nuit. Les campings de backcountry (sans aucun aménagement) sont gratuits, mais il faut obtenir un permis obligatoire.

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Lodge de Glacier National Park – Source Fodor

Les campings ne sont pas toujours réservables : beaucoup d’entre eux fonctionnent sur le système du first come first served, ce qui n’est finalement pas un mal quand on fait un road-trip : cela offre beaucoup plus de libertés. Attention, cependant, à certaines périodes de l’année, il faut se lever très tôt pour espérer obtenir une place de camping…

Les campings sont gérés par le parc national, alors que les lodges, parfois présents dans les parcs (hôtels ou cabins) sont généralement gérés par un prestataire : Xanterra. Les lodges sont relativement chers, bien qu’ils soient souvent agréables et dans un cadre idyllique. Ça peut être une excellente alternative au camping si vous voyagez en petit groupe : les cabins partagées restent à des prix raisonnables. Il faut cependant réserver énormément de temps à l’avance, environ un an avant votre voyage ! La demande de logement à l’intérieur des parcs est beaucoup plus importante que l’offre. Ne ratez pas le coche ! Certains lodges vous permettent de vous inscrire sur une liste d’attente.

Vous trouverez l’information pour les lodges et les campings, ainsi que les liens pour réserver, sur chaque site NPS.

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Camping de Fruita, Capitol Reef National Park

C’est vraiment un choix personnel (même si vous connaissez mon opinion sur le sujet ! Si pour une raison x ou y, vous ne pouvez ou ne souhaitez camper, il existe d’autres formes de logement. Nous avons parlé plus haut des lodges présents dans les parcs nationaux, mais il y a généralement d’autres hôtels, motels ou cabins en dehors des parcs, pour tous les budgets, même s’il faut savoir que l’hébergement à proximité des parcs nationaux est plus élevé que la moyenne habituelle aux Etats-Unis.

Pour la restauration, les restaurants, fast-food et autres bouis-bouis sont également bien présents dans tous les lieux touristiques. Bien évidemment, votre budget voyage sera beaucoup plus élevé si vous ne campez pas, car en plus de la chambre d’hôtel, il faudra payer vos repas (impossible de cuisiner sur votre réchaud dans votre chambre !). L’ouest américain est une destination onéreuse lorsqu’il s’agit de loger à proximité des parcs nationaux. Il faut également prévoir son voyage bien à l’avance, surtout en été, afin de pouvoir réserver vos logements à des tarifs raisonnables.

Les parcs nationaux sont des hauts lieux du tourisme, que ce soit pour les touristes américains ou internationaux ! Certains d’entre eux sont bondés, et il est difficile d’obtenir une place de camping ou une chambre en ne réservant pas longtemps à l’avance. Alors, réserver, ou pas ? Pour un premier voyage dans l’ouest américain, je vous recommande de réserver à l’avance, pour votre tranquillité d’esprit. Effectivement, on ne connait pas forcément les lieux, ni les bons plans, ni les mauvais plans… Rien ne vous empêche de vous laisser quelques nuits « vierges », au milieu de votre itinéraire, où vous verrez les choses au feeling. Réserver est également indispensable pour les budgets serrés : prévoir ses coûts de logement à l’avance permet de limiter les imprévus.

Certains campings des parcs nationaux ne sont pas réservables. Ce n’est pas grave : tentez le coup ! Dans la plupart des cas, il suffit d’être devant l’entrée avant midi, et vous trouverez une place sans soucis.

Si vous connaissez déjà l’ouest américain, et la fréquentation des endroits en fonction des saisons, je vous conseille de ne pas réserver et de laisser libre court à vos envies ! Bien-sûr, dans ces cas là, il ne faut être très regardant et ne pas avoir peur d’avoir du mal à trouver un logement, ou de devoir faire plus de route que prévu !

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Un des visitor center de Yellowstone National Park, source Go Northwest

Cela devrait être LE premier endroit où vous mettez les pieds en arrivant aux abords d’un parc national. Souvent, il faut de toute façon s’y rendre pour montrer son pass ou acheter son droit d’entrée (il n’y a pas forcément des cahutes de rangers aux abords de tous les parcs nationaux, c’est le cas par exemple de Capitol Reef National Park, en Utah, qui n’est pas fermé). Au visitor center vous aurez aussi des prévisions météo très précises, et c’est extrêmement important de les vérifier à chaque fois, notamment avant de vous aventurer près des rivières (amoureux du Southwest, vous connaissez déjà les ravages des flash flood…).

Les brochures et cartes gratuites que vous pourrez retirer sont vraiment excellentes, ne vous en privez pas ! Il existe parfois des traductions en français.

Les visitor center proposent également des petites boutiques de souvenirs (impossible de ne pas craquer sur une carte postale vintage, en ce qui me concerne), de livres et cartes. Ils proposent généralement un musée, et souvent une projection d’un film documentaire sur le parc en question.
Si vous souhaitez visiter le backcountry, il vous faudra un permis, que vous pourrez demander au visitor center. Le permis est gratuit mais obligatoire.

On a tendance à l’oublier du fait des grosses infrastructures, mais les parcs nationaux sont des lieux sauvages (le mot intraduisible en français, wilderness, vous le prouve bien !). Il faut toujours se référer aux rangers si vous comptez partir en randonnée. Vous pourrez aussi acheter des cartes topographiques et bénéficier des conseils gratuits des rangers qui sont là pour vous guider du mieux qu’ils le peuvent. Cependant, your safety is your responsability, slogan que vous lirez souvent : c’est à vous d’évaluer le danger et d’assurer votre sécurité, ce n’est pas aux rangers de le faire !

Encore une bonne raison de rester camper dans les parcs nationaux : dans de nombreux parcs, on vous proposera des animations gratuites, avant la tombée de la nuit. Cela peut être des conférences sur une spécificité du parc (son histoire, ses marmottes, sa géologie, ses fossiles, etc), ou des séances d’observation des étoiles, de balade sous la pleine lune…
Il existe également des animations toute la journée : regardez bien le planning au visitor center, à l’accueil des campings ou sur les sanitaires. Les thèmes sont vraiment divers et variés, et tout est potentiellement intéressant !

Ne soyez pas surpris, cependant, que le ton soit toujours léger, voire un peu pour destiné au « noobs ». Certains rangers essayent de rendre accessible à un plus grand nombre les animations, et elles sont parfois trop basiques…

Il existe des animations spéciales pour les enfants, notamment dans le cadre du Junior Ranger Programs

C’est presque le conseil le plus important que je peux vous donner : prenez votre temps pour visiter les parcs. Ils sont souvent immenses, et pour découvrir ne serait-ce que les « hauts lieux » les plus fréquentés, il vous faudra plus que quelques heures ! L’ouest américain, notamment, est pourvu de très nombreux parcs qui vous font plus envie les uns que les autres, on a envie de tous les voir… Et parfois, impossible de prolonger son voyage. Si vous n’avez que très peu de temps, n’hésitez tout de même pas à choisir LE parc de votre itinéraire qui vous plait le plus et à y consacrer plusieurs jours. Vous pourrez ainsi vous poser et vraiment profiter. Tant pis si vous survolez le reste, vous aurez au moins eu le temps de découvrir l’un des parcs plus en profondeur !

Encore une fois, tout dépend du parc et de sa superficie. J’aime consacrer au moins 2 nuits à un parc, histoire d’avoir une journée pleine pour randonner. Certains parcs immenses, comme Yellowstone National Park, auraient besoin d’au moins une semaine ! A vous de voir, en fonction de vos intérêts, de votre temps et de votre budget.
L’avantage de ne pas réserver son logement à l’avance, c’est justement que l’on peut rester plus longtemps en cas de coup de cœur, et fuir plus vite que prévu en cas de coup de gueule !

Les parcs nationaux sont généralement des lieux très fréquentés. Il y est cependant possible de se retrouver seul, au milieu de la nature et d’éviter les bus de touristes.

  1. La saison de votre voyage est très importante ! Évitez les national holidays américains et l’été.
  2. Certains parcs sont bien moins fréquentés que d’autres, il y a toujours des alternatives : La North Rim du Grand Canyon au lieu de la South Rim, Canyonlands plutôt qu’Arches, Glacier plutôt que Yosemite, Shenandoah plutôt que les Great Smoky Mountains, etc.
  3. Évitez les randonnées les plus fréquentées, dans chaque parc, il y a des randos peut-être un peu moins spectaculaires ou plus difficiles d’accès qui vous éloignera des foules.
  4. Privilégiez les plus petits campings, même si les services sont moins importants (pit toilet plutôt que flush toilet…)
  5. Faites votre trajet en sens inverse ! Certaines routes panoramiques ou itinéraires sont largement empruntées dans un sens, mais pas dans l’autre. Renseignez-vous.
  6. Levez vous tôt ! En plus d’être seuls, vous pourrez observer de magnifiques levers de soleil en même temps que les autres habitants à plumes ou à poils du parc…
  7. Évitez les cafétérias (présentes dans les parcs les plus fréquentés) et prévoyez vos propres pics-niques et provisions.
  8. Obtenez un wilderness permit pour randonner et camper dans la nature : pas d’infrastructures, pas de touristes.

Les parcs nationaux sont entièrement protégés. C’est à dire qu’il est interdit de ramasser du bois pour votre campfire, de jeter vos déchets n’importe où, d’abîmer des branches, de cueillir des fleurs, et que sais-je encore. Cela peut vous sembler strict, mais c’est la seule façon de préserver les parcs ! Suivez les recommandations des rangers : ne faites pas de hors-sentier, notamment dans le désert (les sols sont extrêmement fragiles), ne gênez pas les animaux. Respectez également les autres visiteurs : les parcs nationaux sont des lieux où l’on doit respecter le silence, aussi bien en randonnée que dans les campings. Respect est le maître-mot. Et ça ne veut pas dire que l’on profite moins, bien au contraire !

J’espère que ce guide répondra à certaines de vos questions, j’espère l’enrichir au fur et à mesure ! N’hésitez pas à poser d’autres questions en commentaire, je me ferai un plaisir de trouver la réponse. Ou tout au moins… d’essayer ! ;)

1re photo prise par mon amie Lucile ;-)

14 Comments

  • Reply
    Zhu
    17 octobre 2014 at 01:38

    Je ne me suis pas gênée pour faire un ctrl + s et carrément sauvegarder la page pour référence :lol:

    • Reply
      isa
      21 octobre 2014 at 07:58

      Quel honneur ! :D

  • Reply
    Adhak
    18 avril 2015 at 10:30

    Tes articles font rêver, y’a pas d’autres mots, continue ! J’ai vraiment hâte de partir. Page dans favoris itou x)

    • Reply
      isa
      18 avril 2015 at 11:18

      Merci, c’est adorable :)

  • Reply
    Pernelle
    1 juin 2015 at 09:02

    Super guide, plein de bons conseils !
    Et dire que je n’ai toujours pas visiter le moindre parc national américain… tes articles me donnent tellement envie de me lancer dans un roadtrip de 6 mois !

    • Reply
      isa
      1 juin 2015 at 09:03

      Merci !
      6 mois oui… Et quand tu te dis que ce n’est même pas assez pour « tout » voir, c’est déprimant ! :D

  • Reply
    Planete3w
    9 juillet 2015 at 07:33

    Je mets en favori ton article super pratique pour ne rien manquer dans les parcs nationaux. Tu as préféré quel parc ? (question piège ;)).

    • Reply
      isa
      9 juillet 2015 at 10:13

      Alors ça c’est clair que c’est de la grosse question piège !!
      Dans l’ouest, il y en a trop, je n’en ai même pas fait la moitié…
      Je dirais Zion National Park lorsqu’il n’y a pas foule, pour ses couleurs incroyables. Capitol Reef pour sa quiétude et son Histoire. Olympic pour sa majesté !

  • Reply
    Isabelle
    27 juin 2016 at 12:30

    Très bon article ! Pour les enfants rajoute le fait qu’ils devraient demander le junior ranger program : ils reçoivent un petit livret où ils peuvent répondre à des questions. C’est gratuit dans la plupart des parcs RT ça les occupe de façon intelligente ! Ils reçoivent un badge si il le ramène complète ! C’est sur c’est en anglais.
    Pour le fait de revendre le pass, je n’aime pas non plus : 80$ c’est rien et ça aide à ce que les parcs restent en état alors je trouve cela un geste citoyen et responsable que d’acheter le sien. C’est aussi dire merci car l’établissement des parcs n’a pas toujours été de tout repos aux us : pour certains il a fallu se battre pour que ces merveilles soient incluses dans les zones (canyon lands) et non transformé en mine à ciel ouvert !

    • Reply
      isa
      28 juin 2016 at 12:31

      Je parle du Junior ranger program dans l’article : j’ai trouvé qu’il était fantastique ! (ce n’était pas pour moi évidemment, mais pour une jeune amie :) )
      En parlant de mine à ciel ouvert, tu as dû suivre la polémique autour de la création du Bears Ears National Monument, qu’ils veulent littéralement… transformer en mine :(

  • Reply
    GOUPIL
    9 juillet 2018 at 13:02

    Voilà ce que je retiens d’après les commentaires : ZION est inscrit dans le descriptif de mon itinéraire. Je peaufine tous les jours, je modifie…. tellement à voir ! je suis à 4000kms…… je ne peux plus en rajouter, sinon trop cher et j’ai un avion à prendre pour MONTRÉAL, retour au bercail.

    • Reply
      isa
      9 juillet 2018 at 14:00

      4000 km, c’est énorme ! Vous partez plusieurs mois ?

  • Reply
    edwigeo
    23 juillet 2018 at 11:26

    Bonjour Isa,
    Merci pour cet article super clair qui donne envie :)
    Nous partons deux semaines avec une amie à la découverte de ces parcs, peut-être peux-tu m’éclairer sur une question très pratique : nous prenons l’option « camping dans le parc » mais avons remarqué que nous devons indiquer le pass choisi pour les visites lors de la réservation, à savoir l’America The Beautiful, sais-tu si le pass donne droit à l’accès au camping (en payant le camping en plus évidement) ainsi qu’à l’accès voiture dans le parc et aux rando pédestres ?

    Par avance merci,
    je poursuis la lecture des articles… :)
    Edwige

    • Reply
      isa
      8 août 2018 at 08:24

      Bonjour,
      Désolée pour le délai de réponse, j’étais en vadrouille !
      Le pass te permet d’entrer dans le parc, d’en faire les randonnées, mais il te faudra t’acquitter en sus du tarif du camping, en effet. :)

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