France

Un été en France : la vallée de la Dordogne

12 décembre 2016

Touriste, oui oui, je suis touriste ! Je me balade en short, paire de Birkenstock® aux pieds, avec le nez tout blanc de crème solaire écran total Avène®.

Je porte toujours mon sac à dos Quechua®, ma gourde Quechua®, et mon fidèle appareil photo reflex Nikon® en bandoulière. Il ne manque plus que les chaussettes pour que l’on me prenne pour une touriste allemande, mais Ach ya est à peu près la seule chose que je sais dire en « allemand« . En bref, en voyage, je suis une touriste, une vraie de vraie. Même si mon agoraphobie notoire me force à éviter les endroits les plus peuplés, dans la vallée de la Dordogne autour du 15 août, c’est impossible. Il y a du monde de partout. Dans les fourrés, dans les arbres, sur la rivière, sous les ponts-levis… Bref, vous l’aurez compris, ce n’était pas le meilleur choix de destination du monde pour me sentir seule face à l’Histoire.
J’avais un souvenir très vif et très agréable de ma première visite de la Vallée de la Dordogne, il y a plus de 15 ans. Il y avait du monde, certes, mais l’on pouvait tout de même circuler et profiter des grandeurs qu’offre cet endroit de France. Si les choses ont changées, malgré la foule compacte et les bouchons incessants, j’ai tout de même adoré y retourner, me promettant, cependant, d’y retourner à l’automne, la prochaine fois.

Le Périgord noir est une région très riche, où je suis sûre qu’il est possible de trouver un peu de paix et de tranquillité, tout en pouvant profiter d’un cadre sublime. C’est ça, qui est impressionnant, dans cette région : c’est la profusion de choses à faire et à voir, des sites préhistoriques aux sites médiévaux, en passant par les nombreux Jardins paysagés et les incroyables sites naturels. Le Périgord noir a aussi une forte identité agricole et culinaire, ce qui ne gâche rien. En bref, lorsque l’on feuillette un guide de la région, on a la tête qui tourne ! Et je n’ai ressenti cela nulle part autre en France. Ceux qui ont le syndrome du fear of missing out (la peur de manquer des choses) devraient s’abstenir de poser le pied dans le Périgord…

Sarlat-la-Canéda, la nouvelle Côte d’Azur

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Nous avions trouvé un super logement sur les hauteurs de Sarlat-la-Canéda, la capitale régionale. Avant toutes choses, il faut sortir son petit carnet de statistiques : Sarlat est le 50e site le plus visité de France, avec 1 000 000 de visiteurs annuels (cette statistique datant de 2008, on ne peut que penser qu’on est encore loin du compte). Eh oui, le million, le million ! La ville est complètement saturée par la circulation automobile, et il n’est pas proposé de parking relais avec un bus public (à vrai dire, si, il y en a un, mais nous avons été incapables de trouver des informations fiables sur ce dispositif, aussi bien sur le site de la Mairie que sur celui de l’Office de Tourisme). En bref, la Mairie se contente de construire plus de parkings au lieu d’envisager un transport en commun qui désengorgerait toute la ville. Mais bref… Après 2 tentatives, nous arrivons enfin à trouver un stationnement (car oui, notre logement était sur la commune de Sarlat, à 1,2 km, donc si proche mais… se rendre en ville à pieds impliquait de marcher sur une départementale sans trottoir ni fossé, où les locaux roulent à pleine balle !). A nous deux, Sarlat !
La foule est incroyablement dense, mais pour autant, cela ne me gâche pas le plaisir de me balader sous un ciel bleu profond, sans qu’il fasse chaud pour autant. Les pierres jaune vif des monuments médiévaux contrastent avec le ciel, et si le centre ancien de Sarlat est petit, il est vraiment enchanteur.

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J’ai adoré les tapas basques-périgourdines (la cuisine fusion improbable) que nous avons dégustées à 15 h, avec (beaucoup trop) de vin local. Je crois que finalement, je suis une très mauvaise touriste. Je ne fais jamais de listes de choses à voir ou à faire, et je ne me mets jamais la pression. Je n’aime pas spécialement les marathons touristiques. Je crois que ce que j’aime par dessus tout, c’est flâner, me laisser porter, tourner dans une rue qui me paraît digne d’intérêt, au hasard de mes pas. Je suis persuadée que je manque un tas de choses incontournables, mais ce n’est pas grave, j’aime m’imprégner de l’ambiance d’un lieu, et je crois que grâce à ma super technique de flemmarde, cela fonctionne.

Beynac et Domme

Plus tôt le matin, il n’y avait finalement pas beaucoup de candidats pour grimper à pic les ruelles pavées de Beynac, dont j’ai adoré aussi bien le panorama urbain que le panorama sur la Vallée de la Dordogne. La journée était plus couverte, et les familles en canoë, navigant sur les basses eaux de la rivière, n’étaient finalement pas encore très nombreuses. Depuis les hauteurs de Beynac, on peut voir les châteaux médiévaux qui s’égrainent en bord de falaise, tout au long de la vallée. Nous sommes sur le front de la Guerre de Cent Ans… et cela explique donc pourquoi les Anglais sont encore fortement implantés dans la Région, aussi bien à l’année que pendant l’été ! J’imagine que je n’ai pas grand chose d’autre à vous proposer à propos de Beynac, ce petit village paisible et agréable, que de vous emporter dans mes quelques clichés :

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Nous souhaitions nous arrêter à la Roque-Gageac sur le chemin de Domme, mais c’était tout bonnement impossible. Le peu de parking disponible ne nous a pas permis de stationner… Contrairement à Sarlat, je n’ai pas de solution pour désengorger cette route-là, prise entre montagne et rivière, pour laquelle il n’y a guère d’alternative. C’est dommage, mais il ne faut pas se laisser abattre : direction Domme, qu’il faut gravir lacets après lacets (à tous ceux qui ont l’habitude de conduire uniquement en plaine : il faut serrer les fesses !). Le village de Domme est beaucoup plus vivant que celui de Beynac et les « boutiques à touristes » succèdent aux caves (qui vendent, de toute façon, systématiquement des produits dérivés du canard). Nous avons été chaleureusement accueillis par les commerçants locaux, qui nous ont même prêté des couverts pour préparer notre sandwich dans leur boutique…
Domme reste extrêmement agréable, et il est facile de se retrouver dans de petites rues somnolentes dès que l’on s’éloigne du cœur du village. Les vues sur la Vallée de la Dordogne sont franchement impressionnantes !

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Villefranche-du-Périgord, le pays du châtaigner

Quittons la Vallée de la Dordogne pour se rapprocher de la Vallée du Lot. Sur le papier, le pays du châtaigner évoquait pour moi des petits bourgs mystérieux entourés de forêts sombres et enchantées… Et c’est un peu ce que l’on y a trouvé ! J’ai adoré l’ambiance de petit village, le samedi matin, les locaux se pressant pour acheter leur pain, leur paquet de cigarettes ou leur carnet de jeux à gratter, avant que les commerces ne ferment pour la pause de midi. C’est ce que l’on a retrouvé dans toutes nos étapes de cet Été en France, ces ambiances rurales et, il faut le dire, carrément franchouillardes. N’empêche, c’est quand-même un réel bonheur de pousser la porte d’une boulangerie qui embaume la rue de l’odeur de pain frais, puis de se gaver ensuite, en plein milieu de la chaussée, en mordant directement dans une miche bien grillée. Et sans honte. C’est réellement ce genre de petits plaisirs que j’adore lorsque je visite la France. Cela sonne patriote, et ce n’est pas du tout mon intention (tout comme ce n’est pas non plus mon intention de faire l’apologie d’une France traditionnelle, car il faut bien le dire, tous les lieux traversés présentaient une unicité… blanche).

Revenons-en à nos châtaigniers : au centre-ville, la Maison de la Châtaigne (entrée libre et gratuite) offre un parcours pédagogique très distrayant, qui à mon avis ravira vraiment les enfants. En sus, des balades thématiques sont proposées, et j’ai trouvé que la muséographie était extrêmement bien conçue.
Cette petite semaine dans le Périgord s’achève. Si je me suis promise de ne plus jamais y retourner en été, je ne regrette cependant pas les belles journées de farniente mêlée de visites de villages aux pierres dorées, suivies par des soirées à observer les cieux étoilés, et à essayer de repérer les constellations. Ce coin de France, même peuplé de millions de visiteurs, arrive tout de même à être  si reposant. C’est la magie du Périgord noir !

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5 Comments

  • Reply
    Zhu
    13 décembre 2016 at 00:49

    J’adore les Français qui arborent Quechua parce que 1) la marque est vraiment fiable 2) tu les repère facilement :lol: Par contre, Avène, c’est la crème qui ne me réussit pas. Du tout. J’avais acheté un tube l’année dernière en France en me disant qu’une crème peau sensible super hydratante, ça serait parfait pour l’hiver canadien. Que nenni. Ma peau (qui a la base, est sage, normale et très accomodante) a viré rouge avec des boutons. Moyen! Conclusion, les crèmes peau sensible ne vont pas aux peaux pas sensibles.

    Comment ça, je suis hors sujet?

    C’est un coin de France que je ne connais pas du tout, mais j’irais volontiers. Genre ce soir, si je pouvais…. ici c’est blanc de neige, 30 cm and going. Les petites rues et les petits commerces sont tellement cute!

    • Reply
      isa
      14 décembre 2016 at 15:27

      Hihih et c’est pas cher, en plus !
      Je n’utilise pas de crème Avene au quotidien, c’est juste la crème solaire. A vrai dire, je suis en 100% bio (sauf… la crème solaire, je trouve pas quelque chose qui me convienne pour le moment !).
      J’ai vu tes messages de détresse à propos de la marde blanche. Je me demandais si ton prochain message allait être posté par surprise, dans une jungle plus au Sud… ;)

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    travelingaddress
    25 janvier 2017 at 15:06

    j’ai adoré Sarlat, mais c’est sûr qu’au 15 août vous ne deviez pas être tous seuls :p C’est dommage que la mairie ne propose pas de transports en commun car moi qui voyage en général à pieds et à vélo, ça m’arrangerait bien (sans parler des conséquences environnementales!)

    • Reply
      isa
      1 février 2017 at 13:49

      C’est le moins que l’on puisse dire ! La foule était hallucinante, heureusement, une fois qu’on a réussi à accéder au centre, cela n’a pas du tout gâché le plaisir !
      Oui, comme tu dis ! Et le bruit… C’est si dommage…

  • Reply
    Mamzeldree
    17 mars 2017 at 10:45

    Ah la Vallée de la Dordogne c’est splendide, mais quelle galère en été ! Idem, je déteste quand il y a trop de monde…
    Par contre j’évite les Birkenstock, mais je suis très fan de la crème Avène aussi ! :)

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