Montréal PVT Canada 2020

Janvier 2020 à Montréal (et ailleurs !)

29 janvier 2020

Après deux mois de galères et de retournements de situation improbables pour trouver un logement à Montréal, janvier est passé à la fois étonnamment rapidement et étonnamment lentement !

En janvier, après un passage à Saint-Henri, dans la Petite Italie et sur le Plateau, je suis enfin de retour dans mon quartier préféré de Montréal, la Petite Patrie, jusqu’à cet été ! C’est un vrai bonheur de découvrir les (nombreux) nouveaux commerces du quartier, de faire la recherche du meilleur restaurant de déjeuner (ma passion), et d’observer le soleil se coucher lorsque je travaille.

La météo montréalaise : parlons-en

C’est le sujet préféré des locaux, surtout en hiver ! Ce mois de janvier a été très curieux et inhabituel. Il n’a pas fait vraiment froid, il a peu neigé (il a même plu ! en janvier ! au Québec !). Nous avons quand même connu deux ou trois jours de froid extrême, jusqu’à -30°C le matin. Je n’avais jamais pu expérimenter ce genre de températures et c’est tout de même impressionnant ! Bien habillée, il ne fait pas si froid que ça, mais au bout de quelques kilomètres de marche, les muscles de mes jambes commençaient à spasmer de façon suspicieuse. En revanche, j’aime toujours autant la sensation absurde des poils de nez qui se congèlent au moment où l’on met le pied dehors.
Bref, vous l’aurez compris, à part une petite bordée de neige et quelques journées de grand froid, la météo de janvier a été pluvieuse, sombre, chaude, et franchement déprimante. La sloche avant le mois de mars, c’est tout simplement le cauchemar !

Excursions québécoises

Janvier a été aussi l’occasion de retourner à Sherbrooke, la capitale des Cantons-de-l’Est, une région du Québec que j’affectionne particulièrement. Il y a fait très sombre et très neigeux, mais l’idée principale était surtout de manger des bonnes choses en excellente compagnie ! Si Sherbrooke n’est pas la plus belle ville du monde, elle est extrêmement agréable et reposante. J’ai très hâte d’y retourner, j’espère au plus vite, notamment pour explorer les parcs de Yamaska, Orford et Mégantic.

J’ai aussi eu l’occasion de partir l’espace de quelques heures à Rawdon, en Lanaudière, pour me détendre dans le spa nordique local. Les bains sont situés au coeur de la forêt, dans un cadre enchanteur. Il n’y a rien de plus chouette (en hiver, ici), que de se baigner dans une eau à 39°C quand les températures sont négatives à l’extérieur. J’ai essayé de relever le défi de me baigner dans la source naturelle (qui était environ à -1000°C) mais je n’ai pas réussi à aller plus loin que ma cheville, qui en l’espace d’une seule seconde s’est détachée du reste de mon corps. Je ne suis définitivement pas une warrior, et vous m’excuserez, mais j’ai préféré courir au hammam.

Qui dit hiver, dit thé et lectures

Grâce à l’exceptionnel réseau de bibliothèques municipales (et nationale) de Montréal, j’ai pu rattraper un peu de mon retard de bande-dessinées de 2019 : ça faisait du bien de faire chauffer un thé importé de Lyon avec une bonne BD sous le plaid ! Sans être époustouflée, j’ai apprécié la lecture de Le silence des étoiles, de Sanäa K (que j’aurais probablement adoré si j’avais été plus jeune). Bien qu’un peu convenu, le dessin est magnifique et l’histoire bien amenée. Une beau premier ouvrage !
Je ne sais toujours pas quoi penser de Moi, ce que j’aime, c’est les monstres, d’Emil Ferris, un ouvrage qui a été encensé par la critique. Le dessin est virtuose ; brillant, je n’ai jamais rien vu de tel. En revanche, j’ai eu beaucoup de mal à entrer dedans, comme si j’avais beaucoup de distance avec le récit. J’ai l’impression qu’il mériterait plusieurs lectures, je ne pense cependant pas en avoir le courage dans l’immédiat.
Je suis une grande (grande) fan de Liv Strömquist mais dans « I »m every woman », je n’ai pas trouvé le film conducteur et j’ai trouvé à cet ouvrage un manque de cohérence. Je n’ai pas non plus accroché à « La petite patrie » de Rocheleau et Grégoire : c’était comme lire une conversation à bâtons rompus.
J’ai aussi entamé la saga « La passe-miroir », enfin !

Si le tome 1 m’a accroché au fur et à mesure, j’ai carrément dévoré le tome 2 que j’ai trouvé absolument génial ! Ca faisait du bien de retomber dans un univers aussi fouillé et magique, avec des personnages attachants. Le tome 3, par contre, a été une immense déception. Je n’ai pas supporté les sorties racistes de l’autrice Christelle Dabos : le traitement des personnages racisés y est tout bonnement ahurissant, le bouquin étant pourtant sorti en 2017, pas en 1952 ! J’ai déchanté. Le tome 4 devrait arriver dans quelques mois dans mes réservations, on verra si d’ici là j’ai envie de m’y remettre.

Pour finir, je vous recommande la lecteur de ce brillant article « Pourquoi il faut arrêter de dire aux femmes qu’il est dangereux de voyager seule« , de la lumineuse Lucie Azéma. J’ai la chance de ne m’être jamais sentie limitée par mes proches lorsque je décidais de voyager seule (même aux Etats-Unis, qui est pourtant un pays dangereux), même si je suis bien consciente que si j’avais voulu voyager seule en Inde ou en Égypte, les réactions n’auraient pas été les mêmes. Pour faire bref, envoyez cet article à toutes les femmes de votre entourage, qu’elles soient étudiantes ou retraitées !

 

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