PVT Canada 2020 Road trip Québec & Maritimes

Sur les routes canadiennes #8 : un doux volontariat

3 décembre 2021

Se réveiller vers 5 h du matin, lorsque l’air froid pique le bout du nez. Se glisser sous le duvet et se rendormir pour encore deux heures,  jusqu’à ce que les rayons du soleil deviennent un peu trop forts pour pouvoir continuer à les ignorer…

Sortir de sa carapace tiède, aller chercher l’eau dans la citerne dehors, allumer le gaz, puis la faire bouillir pour la transformer en café bien fort !

Commencer les tâches du matin : désherbage, cueillette, cerclage, arrosage, entretien des sentiers de randonnée…

C’est le moment de la pause-déjeuner, composé de légumes frais du jardin savamment préparés par notre hôtesse, enseigne cheffe dans un restaurant. C’est toujours un bonheur de goûter des légumes méconnus : des pastèques jaunes, des courgettes jaunes fermentées, des betteraves en pickles…

La suite, c’est notre corvée : la vaisselle. Il faut aller chercher l’eau dans les réservoirs de pluie, la faire bouillir sur le réchaud de camping, la ramener dans des bassines à l’intérieur. Tout prend plus de temps, en vivant hors-réseau.

Les tâches de l’après-midi commencent : tondre, faire un peu de menuiserie, continuer à gratter dans le potager, cueillir le houblon, c’est selon. Nos heures sont relax, il fait chaud, on finit tôt pour savourer une bière locale ou se promener à Wolfville ou le long de la baie de Fundy. Session ukulele, session photo, session lecture… La vie est résolument douce ici. On en profite pour brancher nos appareils électroniques au panneau solaire pendant que les rayons sont encore vifs.

Les corvées du soir commencent : c’est la douche. Aller chercher l’eau dans le réservoir, la faire bouillir, la transvaser dans le seau tout en haut de la cabine de douche (extérieure, bien sûr !), se doucher très très vite pour qu’elle soit encore chaude pour le candidat suivant, se rhabiller encore plus vite car à partir de 17 h, il fait déjà bien frais, dans la cabane ! On initie nos hôtes au pastis (qu’ils adorent) et c’est déjà l’heure du souper, des échanges culturels, des échanges intimes et des rires dans un anglais un peu fatigué.

La nuit tombe, on a pas l’électricité dans la caravane. On traîne un peu dehors jusqu’à ce que les étoiles apparaissent avant de se réfugier dans le duvet douillet. C’était une journée simple, dans un endroit doux, où tout est plus lent et ça n’a aucune importante. C’est comme passer douze jours de méditation, malgré le travail physique qui fait un peu mal au bas du dos. Ce sera l’endroit qu’on aura le plus de mal à quitter et ce sera aussi le seul endroit de Nouvelle-Ecosse dont on est sûrs qu’on reviendra : cultiver, rire, échanger, ils nous manquent déjà. Demain, c’est le moment de quitter la Nouvelle-Ecosse, grande île sur laquelle on aura passé plus d’un mois, qui sera pour toujours synonyme de liberté et de rencontres francophones pour nous. On sait que l’aventure continue encore plusieurs semaines, mais la fin approche, on la sent d’ici…!
Bye Nova Scotia, see you soon!

1 Comment

  • Reply
    Zhu
    3 décembre 2021 at 22:55

    Je bug sur les couleurs… j’avais oublié que ça existait, les fleurs, et pourtant l’hiver commence à peine!

    J’aurais bien profité de la nuit étoilée loin de la civilisation… je ne suis pas contre les « corvées » non plus, mais j’avoue ne pas avoir cette attirance pour le mode de vie « off the grid ». J’ai des copines dont c’est le rêve et qui ont un p’tit lopin de terre avec la cabane ou un truc rudimentaire dessus, un lieu où elles s’échappent de nos lotissements canadiens. Je les comprends, enfin je comprends le sentiment. Je sais juste que c’est pas pour moi. Il me faut des villes, des gens, de la route à faire et tout. On en a souvent parlé entre nous ;-)

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