PVT Canada 2020 Road trip Québec & Maritimes

Sur les routes canadiennes #9 : la vallée d’Annapolis, Wolfville et la Baie de Fundy

7 août 2022

Complètement par hasard dans notre quête d’un volontariat en Nouvelle-Écosse, nous avons atterri dans la vallée d’Annapolis.

Wolfville, mignonne ville tranquille de la Baie de Fundy

Wolfville et la vallée d’Annapolis, un endroit qui n’a jamais été sur mon radar  (et pourtant, je m’estime plutôt connaisseuse de la géographie canadienne !) et qui pourtant méritait largement de l’être. Bien que j’ai aimé notre périple dans les Hautes-Terres-du-Cap-Breton et plus globalement dans le nord de la Province, je n’ai jamais eu envie d’y planter des racines. En arrivant à Wolfville, les choses étaient claires : j’aurais vraiment dû insister auprès de mon conjoint pour débuter notre PVT dans les Maritimes, ici, plutôt qu’à Montréal. Pourtant, c’était tout de même chouette de passer le temps qu’on a pu passer (malgré le confinement) avec nos amis montréalais.
Cependant… Si je suis tout à fait honnête… je regrette, malgré tout, de ne pas m’être écoutée. Parce que finalement, c’est ici, que je voulais atterrir.


Wolfville est une ville parfaite, pour moi : elle est localisée au coeur d’une vallée fertile cultivée de vignes (et produisant un vin vraiment agréable), et surtout, de nombreuses fermes maraîchères. Au Canada, je n’ai jamais goûté des fruits et légumes aussi excellents que dans la vallée d’Annapolis ! Après presque un an de cuisine sans beaucoup de saveur, c’était une explosion en bouche…
La vallée d’Annapolis est un micro-climat plutôt tempéré (pour le Canada, on s’entend) et Wolfville est l’une des villes les plus intéressantes du coin, hébergeant une petite université locale, avec les mignons commerces indépendants qui vont souvent de pair avec la vie estudiantine. On y croise même Audrey par le plus pur des hasards ! Ce volontariat a été merveilleux. Pour la seconde fois de ma trentaine, je me voyais m’installer quelques années au Canada, paisiblement (la première étant bien sûr en Estrie, au Québec).

Merveilleuses marées de la Baie de Fundy

Depuis le temps que je travaille sur le « sujet Canada », j’entends parler des marées record de la Baie de Fundy, les plus importantes du monde. Je n’ai jamais vraiment saisi ce que cela pouvait signifier avant de le voir au Blomindon Provincial Park. Le temps de s’asseoir sur la plage, de sortir mon sandwich au fromage et de croquer une timide bouchée dedans, l’eau s’était retirée de 50 mètres. En seulement quelques minutes ! La mer laisse place à une immense grève orangée où les crabes tentent de fuir les oiseaux pêcheurs les plus expérimentés. J’imagine bien comment on peut se laisser facilement prendre par cette marée…

Un peu moins spectaculaire, de l’autre côté de la péninsule, le Parc Provincial Scots Bay délaisse les nuances d’orange pour mille nuances de vert. Le vent souffle et plie les herbes hautes le long de la plage, ce jour-là. Nous observons la vitesse incroyable avec laquelle l’eau se retire, encore une fois. C’est un spectacle qui m’étonne jour après jour.


Nous continuons notre mini road-trip de jour de congé de volontariat à Hall’s Harbour, petit village de pêcheurs absolument désert en cette saison estivale covidée. Nous sommes seuls dans les rues, les commerces sont fermés. On profite, calmement, doucement, en se promenant sur la plage de galets, cherchant des jolies pierres et des fragments de verre et de bois polis par les vagues… Nous savons que nos jours en Nouvelle-Ecosse sont comptés. On aimerait rester plus longtemps, on pourrait rester plus longtemps, mais quand la route appelle… il faut partir ! L’automne est très précoce cette année, on le sent déjà. L’ultime objectif de ce road-trip étant de voir les couleurs au Québec, il faut quitter les Maritimes avant que les feuilles ne tombent.
On regarde la météo qui nous attendrait aux Iles-de-la-Madeleine ou à Terre-Neuve… Mais le givre en est trop proche, déjà ! On ne veut pas encore quitter les Maritimes, on se donne encore deux semaines de découvertes… C’est vers l’île orange, qu’on veut aller. L’Île-du-Prince-Édouard nous attend.

Une chanson, une couleur, une odeur : Baie de Fundy néo-écossaise

Une chanson pour un état d’esprit :

Quoi de mieux qu’une chanson d’Explosions in the skies pour observer les nombreuses étoiles qui parsèment le ciel de la Baie ?

Une couleur
Le orange ! Plutôt, les oranges des plages locales… Une merveille avec les reflets du soleil (qui se fait un peu rare, il faut bien l’avouer).

Une odeur
L’iode, évidemment.

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